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Benjamin Toniutti et Jean Patry (Jastrzebski) battus en finale de Ligue des champions par Trente

Benjamin Toniutti (ballon en mains) et Jean Patry (à droite) ont échoué en finale de la Ligue des champions. (CEV)
Benjamin Toniutti (ballon en mains) et Jean Patry (à droite) ont échoué en finale de la Ligue des champions. (CEV)

La Ligue des champions 2024 de volley a échappé aux Bleus de Jastrzebski, Benjamin Toniutti et Jean Patry, battus en trois sets par Trente dimanche à Antalya en Turquie (25-20, 25-21, 25-22). Le club italien est titré pour la quatrième fois après son triplé entre 2009 et 2011.

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On a beau avoir les meilleurs supporters du monde, maillots orange éparpillés dans la Spor Salonu d'Antalya, donnant de la voix même dans la défaite, rien ne pourra les consoler de la déroute subie dimanche après-midi. Trois sets à se faire rouler dessus par Alessandro Michieletto et sa bande... Les Français Benjamin Toniutti (34 ans) et Jean Patry (27 ans) savaient que la partie ne serait pas aisée face à l'armada de Trente, au complet pour la première fois depuis des semaines, mais n'imaginaient pas pareille déconvenue.

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Le premier a vu filer la deuxième finale de Ligue des champions d'affilée entre ses doigts de passeur, réduits dimanche à servir quasiment exclusivement le Polonais Tomasz Fornal en attaque (19 points, 52 % en attaque, 1 ace, 3 blocks), tant les Italiens ont réduit les solutions de Jastrzebski à peau de chagrin. « C'est dur à dire, mais ils ont dominé cette finale, reconnaissait le capitaine de la formation polonaise et de l'équipe de France. Ils ont été plus solides, ont mis beaucoup de pression au service, en block défense... Ils étaient durs à jouer aujourd'hui. »

Toniutti, sacré en 2021 avec Kedzierzyn-Kozle, n'égale donc pas (encore ?) Hubert Henno, seul Français à avoir remporté deux Ligues des champions (2001 avec Paris, 2005 avec Tours). Et reste à 23 titres en 33 finales, après le Championnat polonais remporté il y a une semaine. « Ça fait mal, ça fait deux fois de suite que je perds en finale (battu par Kedzierzyn-Kozle en 2023), mais il faut voir aussi le fait que je la joue trois fois sur les quatre dernières années », rappelait-il.

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La machine à gagner, dimanche, faisait tournoyer le maillot bleu de Trente au-dessus de son 2,11 m après la victoire scellée par un contre magistral du capitaine serbe Marko Podrascanin. Alessandro Michieletto, champion du monde à 20 ans, empoche sa première grande Coupe d'Europe à 22, avec 54 % de réussite en attaque en finale, 73 % de réception positive, quelques défenses précieuses et même une superbe passe transversale en début de deuxième set. « Il n'a pas besoin de mes mots, il est très jeune mais très talentueux », résumait son coach Fabio Soli, avant que le géant longiligne, lunettes de soleil et veste noire sur torse nu, vide une bouteille d'eau sur son crâne déjà luisant.

« Ils me connaissent un peu et m'ont bien bloqué »

Jean Patry

On l'avait vu du côté de Tours lors de la phase de groupes (défaites 1-3 en Touraine le 29 novembre, 0-3 en Italie le 21 décembre), Trente, vainqueur trois fois (2009, 2020 et 2011) et battu autant en finale (2016, 2021 et 2022), n'était pas venu faire de la figuration. Et avait préparé cette finale dans les moindres détails, comme a pu le constater Patry, remplacé à plusieurs reprises par Ryan Sclater. « Ils me connaissent un peu et m'ont bien bloqué, admettait le pointu des Bleus. J'ai senti qu'ils étaient très vite sur moi, je me suis senti enfermé... Ça fait partie du jeu, bravo à eux. »

Les jambes font un peu plus mal après plusieurs mois à jouer tous les trois jours, en concluant sur une défaite. « On va essayer de faire un break, on a beaucoup joué cette année, en Pologne il y a seize équipes (douze en Italie, quatorze en France...), on a forcément un peu plus de fatigue », poursuivait Patry. Dans quelques jours, il faudra rejoindre l'équipe de France, et une première étape de Ligue des nations à... Antalya. « L'été va arriver vite et être assez condensé », juge Toniutti. En 2021, trois mois avoir remporté la C1, il avait été sacré champion olympique à Tokyo. Fatalement, ça lui était revenu en tête il y a quelques jours. S'il n'est plus question de faire le parallèle avec 2021, il y a toujours un titre olympique à défendre.

publié le 5 mai 2024 à 18h02 mis à jour le 5 mai 2024 à 22h00
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